Voici un article publi� dans la revue n� 196 de France-dermato :

La m�lanose de Becker est rattach�e aux hamartomes �pidermiques. Les principales anomalies histologiques sont une hyperplasie �pidermique, une hyperpigmentation de l’assise basale et du derme superficiel sans prolif�ration m�lanocytaire, des capillaires dermiques dilat�s entour�s d’un discret infiltrat mononucl��.

Les traitements historiques comme l’excision chirurgicale, la dermabrasion, la cryoth�rapie ou le laser CO2 comportent un risque �lev� de cicatrices hypertrophiques, atrophiques ou dyschromiques. Les lasers sp�cifiques de pigment ne permettent d’obtenir un p�lissement qu’apr�s de nombreux passages et ce r�sultat est le plus souvent peu durable. Le laser Er :YAG �met une longueur d’onde de 2940 nm absorb�e par l’eau intra- et extra-cellulaire. Il permet une ablation de l’�piderme et du derme superficiel sans dommage thermique aux couches plus profondes de la peau, respectant la partie profonde des follicules pileux. Il est largement utilis� pour le traitement de la peau vieillie par le soleil.

Dans cette �tude prospective sur 22 cas de m�lanose de Becker, il s’est montr� tr�s sup�rieur au laser Nd :YAG. En effet l’Er :YAG a permis apr�s un seul passage 11/11 am�liorations nettes dont 6 r�ponses compl�tes et persistant � 2 ans, contre une seule am�lioration nette durable pour le Nd :YAG, apr�s des passages multiples. L’inconfort pendant la s�ance est comparable pour les deux traitements mais le suintement est plus prolong� apr�s Er :YAG, les cro�tes pouvant persister une semaine et l’�ryth�me jusqu’� 13 mois. Les biopsies faites juste apr�s traitement montrent que l’Er :YAG permet l’ablation de l’�piderme et du derme superficiel, tandis que le Nd :YAG ne d�truit que partiellement l’�piderme. Le laser Er :YAG para�t donc le mieux adapt� au traitement de la m�lanose de Becker. Le risque d’hypochromie d�finitive ou de cicatrice n’est pas nul mais semble assez faible.